Mes premiers mois à Paris

Comme promis je vous retrouve aujourd’hui pour vous faire un petit (gros) point concernant mes deux premiers mois à Paris.
Je suis donc arrivée officiellement sur Paris le 24 juillet.

Le premier mois a été chargé en visite de nos proches et aménagement. Il est passé super vite jusqu’à fin août où j’ai commencé à bosser. Si vous suivez un petit peu mes aventures sur instagram vous avez donc dû voir que j’ai fait du domicile (en SSIAD plus exactement).

Pour la petite histoire, lorsque j’ai quitté Toulouse et mon ancien emploi en chirurgie ambulatoire, j’ai eu envie de faire une petite pause avec le milieu hospitalier. Pas pour mon métier (parce que j’adore plus que tout mon métier, mais surtout pour les conditions de travail ..). J’ai donc commencé par postuler à l’EFS où j’avais obtenu une réponse positive (j’ai par la suite refusé l’offre car je n’ai pas tellement accroché lors de l’entretien pour tout vous avouer). Puis j’ai postulé dans un SSIAD où j’ai été prise. J’ai donc fais mes deux premiers jours en binôme et j’ai de suite vu que ça n’allait pas le faire de mon côté. Dans le SSIAD où j’étais il y avait quasi 90% de nursing (lourd!), je ne voyais donc aucune évolution pour moi et surtout aucun enrichissement professionnel et personnel. De plus avec du recul je tire mon chapeau à celles qui font du domicile à pied ou à vélo parce que l’hiver ou avec la pluie ça ne doit franchement pas être évident …
J’ai donc rompu ma période d’essai et cherché un nouveau boulot.
Je suis tombée sur “infirmière de prélèvement en laboratoire”, j’ai regardé la fiche de poste, les horaires, la rémunération, j’en ai discuté avec quelques-unes d’entre vous qui bossent en labo et je me suis dit et bien pourquoi pas ?

Voilà maintenant plus d’un mois que j’y suis et je vous avoue que les débuts ont été laborieux !

« c’est dur mais stimulant »

“Tu es infirmière en labo, tu ne fais que des prélèvements ça doit être pénible !”

Détrompez-vous ! Je pense que ça dépend vraiment des labo mais pour le coup dans le mien je ne fais pas que des prélèvements. J’ai dû être aussi formée à l’envoi et au tri (centrifugation, elicotage etc…) pleins de notions qui ne m’étaient absolument pas familières.
Pour commencer ça faisait déjà bien longtemps que je n’avais pas touché à des tubes car dans ma clinique où j’étais, c’était les filles du labo qui passaient pour prélever. J’ai donc du réapprendre tous les tubes qui existent, l’ordre des prélèvements, les conditions pré analytique etc …

Pour rien vous cacher j’ai failli tout abandonner les premières semaines, j’avais l’impression que je ne m’en sortirai jamais, j’ai pleuré, j’étais déprimée, il y avait tellement de nouveautés pour moi et des connaissances en bio/ chimie à assimiler ! Puis en réfléchissant c’était finalement la première fois que je commençais un job avec tout d’inconnu (pour l’ambu j’avais enchaîné stage pré pro et emploi) et l’inconnu me fait peur et me décourage facilement. Heureusement, je suis bien entourée et mes proches sont toujours là pour me rebooster. J’ai horreur de galérer, d’avoir l’impression d’être un boulet, je suis très impatiente et j’ai tendance à vouloir tout bien faire de suite. Mais non Anaïs la vie ce n’est pas ça et je n’ai pas la science infuse ! C’est un gros travail sur moi que j’ai dû faire et finalement ça m’a permis d’évoluer et grandir, parce que ça a aussi du bon de sortir de sa zone de confort. C’est là où on apprend le plus et je conseillerai d’ailleurs à tout le monde de le faire. Comme m’ont dit mes proches « changer de poste est très formateur et tout s’apprend. Il y a plein de gens qui ne changent jamais de job car c’est le plus difficile dans le travail, quitter sa zone de confort … » « c’est dur mais stimulant ».

Je suis actuellement à un peu plus d’un mois de boulot au labo et ça va biiiien mieux, j’ai bien pris mes marques et bien assimilé son fonctionnement.

Comme je vous l’ai dit précédemment c’est bien une pause pour moi, même si les horaires sont plutôt chouette et que ça me permet de bien allier emploi infirmier et blog/instagram je ne pense pas y rester éternellement (quelques mois, une année, je ne sais pas encore). Ce qui me manque le plus : l’équipe pluridisciplinaire et la proximité avec les patients (et encore je vois des patients chroniques toutes les semaines/ mois et les femmes enceintes, ça c’est plutôt chouette !)

« Bon et sinon la vie parisienne ça va ? »

Ca va avec encore des hauts et des bas. Les premières semaines de septembre ont été (très) dures pour moi. La vie parisienne c’est un autre rythme, un rythme bien plus speed, les gens sont pressés et dans leur bulle. J’ai horreur du métro mais je suis bien obligée de le prendre tous les jours pour aller au boulot. Il faut parfois (même souvent) aller chercher les sourires sur les visages des parisiens dans la rue et pourtant une fois la conversation engagée, ils sont adorables. J’ai d’ailleurs trouvé les restaurateurs très accueillant.
Le plus dur finalement pour moi est de ne pas avoir mes proches à coté, ma famille et mes amis me manquent terriblement et la deuxième chose qui me manque beaucoup est la proximité mer/ montagne/ océan que nous offre Toulouse. Je pense que pour vraiment apprécier Paris il faut avoir de l’argent (beaucoup d’argent), pouvoir se déplacer en taxi, s’échapper les week-end hors Paris etc… . A côté de ça Paris est une ville pleine de richesse et magnifique.
Ce qui est sûr c’est que je retournerais dans mon petit sud d’ici quelques années (bien avant mes 30 ans, j’espère ! il est hors de question pour moi d’avoir des enfants à Paris) mais en attendant je profite de toutes les opportunités que nous offre cette jolie capitale.

On se donne rendez vous dans quelques mois pour faire un nouveau point ?

Bon dimanche,
Anaïs

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *